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1975, Madeleine Dominicé à Denis et Nanik de Rougemont

Mes chers — cher Denis — pardonnez-moi le long silence. Votre lettre m’a touché au cœur, et c’était juste. Max me parlait de Denis constamment, [p. 2] avec admiration, avec une totale affection, avec regrets… On ne se voyait pas assez. Ces dernières années, plus que jamais, handicapé comme il l’était, il n’avait pas le cœur (pas le viscéral qui lui a faussé compagnie, là, le 18 novembre au petit matin), mais l’autre : le cœur qui ne sait qu’aimer.

Voyons-nous un jour, cela me serait doux.

Amitiés.
Madeleine