Stratégies et critères
Mise à jour: 12.05.2022
La stratégie de dépistage est régulièrement mise à jour. Se référer à la rubrique « quel type de test et pour quelle situation » sur le site ge.ch (lien).
OFSP : critères de suspicion et de prélèvement du 13.1.2022(document)
Depuis le 13 janvier 2022, le Service du médecin cantonal recommande la suspension des dépistages ciblés et répétitifs pour les entreprises et organisations assimilées afin de protéger les capacités de prélèvements et d'analyses pour le Canton de Genève. La directive actualisée est disponible sur le site de l'Etat de Genève ici: lien (23.12.2021).
Le canton recommande fortement les tests répétés pour le personnel de santé non vacciné ou non guéri en contact étroit avec les patients, y compris dans les cabinets médicaux. Cette mesure est obligatoire (Arrêté du CE du 5 août 2021) pour le personnel non vacciné ou non guéri en contact étroit avec les patients ou résidents des établissements médicaux publics et privés dispensant des soins stationnaires, des établissements médico-sociaux (EMS), des établissements pour personnes handicapées (EPH), des organisations de soins et d'aide à domicile (OSAD) et des foyers de jour pour personnes âgées. Un appui logistique et organisationnel du SMC est possible si nécessaire (
1. Critères cliniques de l'OFSP
Mise à jour: avril 2021
Les symptômes suivants peuvent indiquer une infection au COVID-19:
- Symptômes d’affection aiguë des voies respiratoires (p. ex. toux, maux de gorge, difficultés respiratoires, douleurs thoraciques) et/ou
- Fièvre sans autre étiologie et/ou
- Apparition soudaine d’une anosmie (perte de l’odorat) et/ou d’une agueusie (perte du goût) et/ou
- État confusionnel aigu ou détérioration de l’état de santé chez une personne âgée sans autre étiologie
Autres symptômes moins spécifiques ou plus rares : douleurs musculaires, maux de tête, sensation de fatigue généralisée, rhume, symptômes gastro-intestinaux (p. ex. nausées, vomissements, diarrhées, douleurs abdominales), éruptions cutanées (p. ex. pseudo-engelures, exanthèmes urticariens, vésiculaires ou morbilliformes).
2. Critères épidémiologiques de l'OFSP
Mise à jour: avril 2021
Lien épidémiologique: contact étroit (<1,5 m pendant >15 minutes) avec un cas de COVID-19 confirmé en laboratoire ou exposition dans le cadre d’une flambée de COVID-19 confirmée.
3. Critères échantillonnage
Mise à jour: 14 juin 2021
Recommandations pour la prise en charge des cas et des contacts dès le 8 février 2021 (document)
Test de dépistage: arbre décisionnel du 11 mars 2021 (document)
Contrairement à ce qui a été communiqué, un test PCR par frottis salivaire ne doit pas être confirmé par un nouveau test PCR par frottis naso-pharyngé.
Un test pour le COVID-19 est recommandé par l'OFSP (critères OFSP lien) pour:
Les personnes symptomatiques qui répondent aux critères cliniques de l'OFSP
- Test PCR (méthode de référence)
- Test rapide antigénique possible si l’ensemble des quatre critères suivants sont remplis
1. Début des symptômes il y a moins de quatre jours ET
2. Ne fait pas partie des personnes vulnérables (document) ET
3. Ne travaille pas dans le secteur de la santé au contact direct de patients ET
4. Prise en charge ambulatoire - Chez les personnes vaccinées ou en cas de suspicion de nouveau variant autre que le B.1.1.7 ("britannique"), un test PCR est recommandé et, en cas de résultat positif, un séquençage peut être demandé par le SMC. Chez les personnes vaccinées qui présentent des symptômes ≥ 7 jours après la 2e injection et dont le résultat PCR est positif, il faut vérifier s’il s’agit d’un nouveau variant contre lequel le vaccin n’offrirait pas de protection.
Les personnes asymptomatiques : test rapide antigénique pour le SARS-CoV-2 ou test PCR
- Chez les personnes-contact mises en quarantaine, sur notification du SMC.
- Sur notification de contact par l’application SwissCovid.
- Dans le cadre de l’investigation ou du contrôle d’une flambée conformément aux recommandations de l’OFSP, sur notification du SMC.
- Dans les hôpitaux, les EMS et d’autres institutions médico-sociales certains groupes de personnes peuvent être régulièrement testés pour la prévention d’une infection chez les personnes vulnérables. Il s’agit du personnel au contact direct avec les patients (y compris le personnel des services de soins à domicile), des visiteurs, des autres patients et résidents de la structure (document). Tous les tests rapides antigéniques positifs doivent être confirmés par un test PCR dès le 7 juin 2021.
Frottis post-mortem (3.12.2021)
En raison de la situation épidémiologique, les recommandations de dépistage post-mortem du COVID s'appliquent à nouveaux pour les cas ci-dessous :
- les personnes ayant présenté des symptômes de COVID-19 sans qu'un test soit disponible
- les personnes en contact étroit avec une personne testée récemment positive au COVID-19;
- les personnes pour lesquelles la cause du décès n'est pas évidente, principalement en présence de facteurs de risque (ex: obésité).
La prise en charge de ces dépistages par la Confédération se fait via l'institution commune LAMal : https://www.kvg.org/fr
Ne font pas partie des critères de l'OFSP
- Un test effectué en vue d’un voyage à l’étranger;
- Un test effectué sur demande de l'employeur;
- Un test prescrit dans le cadre d’un plan de protection d’un hôtel, d’une compétition sportive, etc.
Ces tests ne sont pas pris en charge par la Confédération et sont aux frais du demandeur.
Les médecins cantonaux peuvent aussi ordonner des tests sérologiques. Un échantillon salivaire peut également être utilisé pour la PCR en utilisant une méthode validée par le laboratoire à condition que le laboratoire soit reconnu pour cette méthode et la salive doit être prélevée en concertation avec le laboratoire qui effectue la PCR.
La directive actualisée de la Direction générale de la santé du 04.06.2 (lien) élaborée par le SMC relative à l’utilisation de tests répétitifs de dépistage du SARS-CoV-2 dans les entreprises privées et organisations assimilées doit être strictement respectée.
Depuis le 31 mai 2021, les entreprises qui souhaitent renoncer au télétravail pour leurs employés doivent proposer un dépistage hebdomadaire.
4. Situations particulières
Mise à jour: avril 2021
Personne avec antécédent de COVID-19 confirmé par PCR ou avec antécédents de symptômes compatibles avec le COVID-19 et qui présente des symptômes
- Un test par PCR positif accompagné de symptômes compatibles avec le COVID-19 signifie généralement qu’il y a une infection aiguë. Chez la plupart des personnes infectées, le test par PCR du frottis naso-pharyngé commence à être positif entre 48 heures avant l’apparition des symptômes et le premier jour des symptômes pour atteindre son maximum dans la semaine suivant l’apparition des symptômes. Le test par PCR reste généralement positif durant les premières semaines suivant le début des symptômes (jusqu’à trois mois); la proportion de tests positifs décroît à partir de la troisième semaine.
- L’OFSP souligne que la durée de la persistance d’un test PCR positif n’est pas corrélée avec l’infectiosité, car le test peut mettre en évidence du matériel viral non réplicable, sans que cela s’accompagne d’un risque de transmission.
Personne avec antécédent de COVID-19 confirmé par PCR
- Dernier test ≤3 mois. Le délai de 3 mois repose sur des données scientifiques ayant une valeur probante limitée. Les mesures proposées servent d’orientation: une réinfection est improbable. Un test n’est pas recommandé. Des données suggèrent également qu’il n’y a pas de risque de transmission dans une telle situation. La personne reste à domicile jusqu’à 24 heures après la disparition des symptômes.
- L’OFSP souligne que la durée de la persistance d’un test PCR positif n’est pas corrélée avec l’infectiosité, car le test peut mettre en évidence du matériel viral non réplicable, sans que cela s’accompagne d’un risque de transmission. C’est pourquoi l’OFSP ne recommande pas de test à l’issue d’un isolement. Le risque résiduel de transmission – après ≥10 jours d’isolement et la disparition des symptômes depuis ≥48 heures – est jugé très faible.
- Dernier test >3 mois : une réinfection ne peut pas être exclue. Un test est recommandé.
Personne avec antécédents de symptômes compatibles avec le COVID-19 ayant été en lien épidémiologique avec un cas de COVID-19, mais non testée à l’époque
- Début des symptômes lors de l’épisode précédent ≤3 mois : une réinfection est improbable. Un test n’est pas recommandé. La personne reste à domicile jusqu’à 24 heures après la disparition des symptômes.
- Début des symptômes lors de l’épisode précédent >3 mois : une réinfection ne peut pas être exclue. Un test est recommandé.
Personne avec antécédents de symptômes compatibles avec un COVID-19 n’ayant pas été en lien épidémiologique avec un cas de COVID-19 et non testée à l’époque
- Un test est recommandé.
Personne présentant des symptômes compatibles avec le COVID-19 mais testée négative
- Un test par PCR négatif n’exclut pas la possibilité d’une infection par le SARS-CoV-2. Des résultats faussement négatifs ne sont pas exclus non plus; ils peuvent être dus entre autres à la mauvaise qualité du prélèvement, à des conditions de transport inadaptées ou au fait que le prélèvement a été réalisé à un mauvais moment (par rapport à l’évolution de la maladie).
- Si le résultat du test est négatif, mais que la personne testée présente des symptômes compatibles avec le COVID-19, il n’est pas nécessaire de la soumettre à un nouveau test. En revanche, elle doit rester à domicile jusqu’à 24 heures après la disparition des symptômes (indépendamment du temps écoulé depuis le début des symptômes), conformément aux recommandations pour endiguer la propagation d’autres infections virales respiratoires (par ex. la grippe).
- Si une personne initialement testée négative voit son état clinique s’aggraver au point de devoir être hospitalisée, elle devra, selon l’indication médicale, se soumettre à un nouveau test.
- Si la personne a un lien épidémiologique avec un cas de COVID-19 confirmé en laboratoire, il s’agit d’un cas probable de COVID-19 et elle doit être isolée pendant au moins 10 jours et jusqu’à 48 heures après la disparition des symptômes.
Personne présentant une image radiologique compatible avec le COVID-19 (CT thoracique) mais testée négative
- Dans certains cas, l’analyse par PCR du frottis naso-pharyngé peut avoir un résultat négatif bien que l’examen clinique et la radiologie (CT thoracique) suggèrent un COVID-19. Cela peut signifier que le virus est localisé uniquement dans les voies respiratoires inférieures et qu’il peut être mis en évidence uniquement dans les sécrétions obtenues par aspiration trachéale ou par lavage broncho-alvéolaire. Or, ces méthodes diagnostiques sont trop invasives et sont jugées inappropriées pour les patients qui ne sont pas placés sous respirateur. Il faut alors systématiquement considérer qu’il s’agit de cas suspects et les prendre en charge comme tels (isolement).