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1938, Jean Paulhan à Denis de Rougemont

Mon cher ami,

Je voudrais mieux comprendre la réflexion de Jean Wahl. Ai-je jamais vu dans pouvoir-des-mots un mot, qui aurait du pouvoir ? Non pas, mais une illusion : une pensée. Alors ?

Il serait fou de récrire votre roman à la première personne. Aussi, ce serait lâche. (J’aimerais bien cette carrure, ou cette audace. En tout cas, à elle tient le piquant, et aussi la force du récit.)

Votre ami.
J. P.