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1950-01-26, Denis de Rougemont à Jean Paulhan

Cher ami,

J’espérais vous voir, et l’on me dit que vous êtes absent, et souffrant des yeux, ce qui me peine pour vous, pour moi, et aussi parce que j’aurais voulu vous montrer une réponse que j’ai faite à votre attaque contre les fédéralistes dans Liberté de l’Esprit. Je crains que vos reproches se soient trompés d’adresse, — j’en suis même sûr, et j’aurais voulu vous convaincre, plus encore que vous réfuter sur tel ou tel point de fait. Je remets ma lettre-réponse à Claude Mauriac. Il faut que vous soyez avec nous.

J’essaierai de vous voir lors de mon prochain passage ici en février, et souhaite que vous guérissiez bien vite vos yeux pour lire ces trois pages et m’écrire un mot.

Bien amicalement à vous.
Denis de Rougemont