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1939-08-04, Denis de Rougemont à Jean Paulhan

Mon cher ami,

Vous aurez reçu mes corrections un ou deux jours trop tard. Tant pis. Gide, à qui j’avais parlé de ma chronique, insistait vivement pour que j’en revoie l’épreuve. J’avais eu le malheur de lui dire que je comptais corriger certaines choses et il craignait que mes corrections n’arrivent trop tard. D’où qu’il m’ait envoyé ses bonnes feuilles à tout hasard, pour gagner du temps. Il était très content des quatre premières pages, et trouvait les dernières riches en sujets de discussion… Il comptait y répondre un jour par une lettre ouverte, — qui m’intéresserait fort.

Puis-je espérer que la note de Cingria sur mon livre passera en septembre ?a

Ci-joint l’épreuve de la note sur Schmidt.

Et toutes mes bonnes amitiés.
D. de Rougemont

 

Serait-il possible que je revoie une épreuve de ma chronique modifiée ? J’ai fait certaines coupures pour éviter de dépasser les six ou sept pages, et je crains que le sens en souffre.b