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Longtemps restées en marge des pratiques commémoratives d’État, les mémoires LGBTIQ+ sont pourtant des éléments structurant de la vie militante et culturelle de ces communautés. Les Marches des fiertés, qui font référence aux émeutes de Stonewall de 1969, ou le réusage du triangle rose – employé d’abord dans les camps de concentration et d’extérmination nazis – comme symbole militant témoignent de l’importance des références historiques au sein des mouvements d’émancipation.

Tuile: © Albinfo. Stolpfersteine posée à Zürich en mémoire de Josef Traxl, né en Suisse en 1900 de parents autrichiens, et déporté à Buchenwald en raison de son homosexualité. 

Si les références à l’histoire LGBTIQ+  dans l’espace public sont donc à la fois discrètes et disparates, elles n’en constituent pas moins des vecteurs importants du passé de ces communautés et leur présence, tout comme le message qu’elles véhiculent, méritent d’être interrogés. Ce projet vise précisément à étudier les politiques publiques développées dans ce domaine en Suisse. Il s’agit dans un premier temps de dresser un inventaire des dispositifs mémoriels liés à l’histoire LGBTIQ+ présents dans l’espace public. En s’intéressant aux origines et aux contextes de leur mise en place, cette recherche entend également proposer une analyse des politiques mémorielles concernant l’histoire LGBTIQ+ et interroger leurs liens avec les revendications contemporaines des communautés concernées.