Cours

Exercices et corrigés

Exercice 1

Créer les formes suivantes.

Vous pouvez utiliser le paradigme du verbe fort. Par contre, ne regardez pas le paradigme des verbes ל״ה.

גלה, Qal, yiqtol, 3 m. pl.

 

בנה, Piʿel, qatal, 2 m. pl.

 

בנה, Piʿel, yiqtol, 3 f. pl.

 

גלה, Hifʿil, yiqtol, 3 f. sg.

 

עשׂה, Qal, yiqtol, 3 f. sg.

 

בנה, Qal, qatal, 3 m. sg.

 

בנה, Qal, infinitif contruit

 

בנה, Piʿel, narratif apocopé, 3 m. sg.

 

בנה, Qal, narratif apocopé, 3 m. sg.

 

x

Solution exercice 1

 

גלה, Qal, yiqtol, 3e m. pl.

יִגְלוּ

Lorsque l'afformante commence par une voyelle (ici "וּ"), le heʾ de la racine tombe. Sinon, la forme se compose comme la forme forte → יִקְטְלוּ.

בנה, Piʿel, qatal, 2e m. pl.

בִּנִּיתֶם

Lorsque l'afformante commence par une consonne (ici "תֶם"), le heʾ de la racine tombe et le yôd primitif réapparaît, sous forme de mater lectionis, vocalisé "i" au Piʿel, qatal. Sinon, la forme se compose comme la forme forte → קִטַּלְתֶּם.

La vocalisation du yôd est "i" au qatal du Qal, du Piʿel, du Hitpaʿel et du Hifʿil, "e" au qatal du Nifʿal, du Puʿal et du Hofʿal, et "æ" à toutes les formes concernées du yiqtol et à l'impératif 2e f. pl.

בנה, Piʿel, yiqtol, 3e f. pl.

תְּבַנֶּינָה

Lorsque l'afformante commence par une consonne (ici "נָה"), le heʾ de la racine tombe et le yôd primitif réapparaît, sous forme de mater lectionis, vocalisé "æ" au yiqtol Piʿel (ainsi qu'à toutes les formes concernées du yiqtol et à l'impératif 2e f. pl.)

גלה, Hifʿil, yiqtol, 3e f. sg.

תַּגְלֶה

Lorsqu'il n'y a pas d'afformante, ces verbes ont tous la même voyelle finale à tous les modes. Au yiqtol, la vocalisation est segôl. La vocalisation pataḥ sous la préformante indique le Hifʿil. Forme forte → תַּקְטִיל.

עשׂה, Qal, yiqtol, 3e f. sg.

תַּעְשֶׂה

Mêmes règles qu'auparavant pour la voyelle finale. Mais attention, il y a confusion possible avec le Hifʿil, puisque la 1re gutturale influence la vocalisation de la préformante du Qal. Le Qal, yiqtol, 3e f. sg. de גלה serait תִּגְלֶה.

בנה, Qal, qatal, 3e m. sg.

בָּנָה

Seule différence avec les verbes forts, lorsqu'il n'y a pas d'afformante, ces verbes ont la même voyelle finale à tous les modes. En l'occurrence, au qatal, la vocalisation est qāmæṣ.

בנה, Qal, infinitif contruit

בְּנוֹת

À l'infinitif construit, la terminaison est identique à tous les modes : "-ôt".

בנה, Piʿel, narratif apocopé, 3e m. sg.

וַיְבַן

La vocalisation ne pose pas de problème pour un Piʿel 3e m. sg. La seule différence tient à l'absence de heʾ et le fait qu'en fin de mot le redoublement de la 2e radicale est impossible.

Il ne faut pas mettre de dāgeš doux dans le bet car le šewaʾ qui précède est audible. En effet, au narratif, le yôd est redoublé. Ici ce redoublement est virtuel, mais le šewaʾ reste audible.

בנה, Qal, narratif apocopé, 3e m. sg.

וַיִּבֶן

Avec une double consonance finale, ces verbes se comportent le plus souvent comme des segolés. On a donc "וַיִּבֶן" au lieu de "וַיִּבְן". Forme forte → וַיִּקְטֹל.


Analysez et traduisez les formes verbales suivantes. Signalez et expliquez ce qui change par rapport aux verbes forts.

בְּנוֹת

 

כָּלוּ

 icons-haut-parleur.pngExplications vocales

בְּנִיתֶן

 icons-haut-parleur.png Explications vocales

כִּלָּה

 

נִבְנֶה

 

בָּנְתָה

 

אֶבְכֶּה

 

הִשְׁקָה

 

יִבֶן

 

מְבַכָּה

 

עֹשֶׂה

 

וַיְכַל

 

וַיַּשְׁקְ

 

יְשֻׁקֶּה

 

הֶעֱלִיתִי

 

יִתְעַל

 

גָּלָה

 

הָגְלוּ

 

יְכַלֻּהוּ

 

הַשְׁקוּ

 

תַּשְׁקֵם

 

יַעֲלֶה

 

הֵעָלוּ

 

וַתְהִי

 

 

Solution exercice 2


בְּנוֹת

בנה, Qal, infinitif construit, "construire".
La terminaison de l'inf. cst. des ל״ה est toujours וֹת

כָּלוּ

כלה, Qal, qatal, 3e pl., "ils sont finis".

בּנִיתֶן

בנה, Qal, qatal, 2e f. pl., "vous avez construit".

כִּלָּה

כלה, Piʿel, qatal, 3e m. sg. "il a fini". Le dāgeš dans le lāmæd indique qu'il s'agit d'une intensive, le heʾ prend un qāmæṣ comme à tous les modes du qatal à la 3e m. sg des verbes ל״ה.
F
orme forte → קִטֵּל.

נִבְנֶה

בנה, Qal, yiqtol, 1pl. ou Nifʿal, participe actif, "nous construirons" ou "étant construit". Dans les verbes ל״ה, le heʾ final prend un segôl à tous les modes du yiqtol lorsqu'il est en position finale ainsi qu'au participe actif.
Forme forte 1re pl. Qal, yiqtol → נִקְטֹל / Forme forte Nifʿal, participe actif masc. → נִקְטָל.

בָּנְתָה

בנה, Qal, qatal, 3f.sg., "elle a construit". Les ל״ה au qatal, 3e f. sg. ont la terminaison תָה à tous les modes.
Forme forte → קָטְלָה.

אֶבְכֶּה

בכה, Qal, yiqtol, 1re sg., "je pleurerai". Le heʾ final prend un segôl à tous les modes du yiqtol lorsque le heʾ est en position finale. Le dāgeš est doux car il est précédé d'un šewaʾ muet.
Forme forte → אֶקְטֹל.

הִשְׁקָה

שׁקה, Hifʿil, qatal, 3e m. sg., "il a abreuvé". Le heʾ en position finale prend un qāmæṣ comme à tous les modes du qatal.
Forme forte → הִקְטִיל.

יִבֶן

בנה, Qal, yiqtol, jussif, forme apocopée, 3e m. sg. "qu'il construise".
Le yiqtol apocopée est toujours un jussif, ou un narratif mais dans ce cas il y aurait un wāw en début de forme. La chute du heʾ entraine une formation ségolée – comme dans le cas des noms ségolés – pour éviter la double consonance finale.
Forme forte → יִקְטֹל / non-apocopé יִבְנֶה.

מְבַכָּה

בכה, Piʿel, participe féminin, "celle qui pleure".
Le redoublement du kāph et le mêm vocalisé avec šewaʾ impliquent le participe Piʿel. Le féminin est indiqué par la vocalisation finale qāmæṣ, le participe masculin aurait un segôl comme vocalisation de la dernière syllabe comme à tous les modes du participe.
Forme forte → מְקַטְּלָה.

עֹשֶׂה

עשׂה, Qal, participe actif, "celui qui fait".
Au participe actif masc. des verbes ל״ה la voyelle finale est à tous les modes segôl, sinon la vocalisation est normale.
Forme forte → קֹטֵל.

וַיְכַל

כלה, Piʿel, narratif, forme apocopée, 3e m. sg., "il finit".
L'absence du heʾ rend impossible le redoublement de la 2e radicale qui se retrouve en fin de mot.
Forme forte → וַיְקַטֵּל.

וַיַּשְׁקְ

שׁקה, Hifʿil, narratif, forme apocopée, 3m.sg., "il abreuva".
Certaines formes apocopées peuvent garder la double consonne finale comme on le voit ici. Le pataḥ sous la préformante indique le Hifʿil.

יְשֻׁקֶּה

שׁקה, Puʿal, yiqtol, 3m.sg., "il sera abreuvé".
Il y a un segôl final comme dans tout les ל״ה au yiqtol lorsque le heʾ est en fin de forme.

הֶעֱלִיתִי

עלה, Hifʿil, qatal, 1re sg., "j'ai fait monter".
Avant une afformante commençant par une consonne, le heʾ est remplacé par un yôd. Ce verbe est aussi un verbe à première gutturale dans ce cas, le heʾ du Hifʿil est vocalisé segôl, en outre, nous avons une liaison douce.

יִתְעַל

עלה, Hitpaʿel, jussif, forme apocopée, 3e m. sg.,"qu'il se monte".

גָּלָה

גלה, Qal, qatal, 3e m. sg., "il a révélé", "il a déporté".
Le heʾ en position finale prend un qāmæṣ comme à tous les modes au qatal 3e m. sg des verbes ל״ה.

הָגְלוּ

גלה, Hofʿal, qatal, 3e pl., "ils ont été déportés".
Il y a chute du heʾ devant une afformante commençant par une voyelle.

יְכַלֻּהוּ

כלה, Piʿel, yiqtol, 3e m. pl. + sfx 3e m. sg., « ils le finiront » (יְכַלּוּ plus le suffixe הוּ).
Il y a chute du heʾ devant une afformante commençant par une voyelle. On notera que le וּ de l'afformante 3e m. pl n'est pas en lectio plene mais en lectio defective.

הַשְׁקוּ

שׁקה, Hifʿil, impératif, 2e m. pl., "abreuvez".
Il y a chute du heʾ devant une afformante commençant par une voyelle, la vocalisation pataḥ sous la préformante caractérise l'impératif ou l'infinitif du Hifʿil.

תַּשְׁקֵם

שׁקה, Hifʿil, yiqtol, 3e f. sg ou 2e m. sg + sfx. 3e m. pl., "elle les abreuvera" ou "tu les abreuveras".
Le pataḥ de la préformante caractérise le Hifʿil, le suffixe s'ajoute toujours à la forme apocopée, le ṣerê est une voyelle de liaison.

יַעֲלֶה

עלה, Qal ou Hifʿil, yiqtol, 3m.sg., "il montera" ou "il fera monter".
La vocalisation est la même à tous les modes pour le heʾ final et la gutturale induit une vocalisation pataḥ au Qal, voilà pourquoi on ne peut distinguer le Hifʿil du Qal.

הֵעָלוּ

עלה, Nifʿal, impératif, 2e m. pl., "soyez élevé".
On observe la chute du heʾ final de la racine devant une afformante commençant par une voyelle (וּ). Le fait que ce verbe soit à première gutturale provoque un allongement compensatoire du ḥîræq de la préformante puisque le redoublement du ע n'est pas possible, le ḥîræq devient donc ṣerê.
Forme forte → הִקָּטֵל.

וַתְהִי

היה, Qal, narratif, 3e f. sg. ou 2e m. sg., "elle fut" ou "tu fus".
Les verbes היה et חיה sont irréguliers au Qal.